Bâtiment : quelles sont les protections solaires efficaces ?

Lors d’un pic de chaleur, un bâtiment peut vite surchauffer. Il existe plusieurs moyens de protéger une construction des rayons du soleil. Explications.

Vous envisagez la pose d’une façade rideau à Nantes ? Cette sorte d’enveloppe de verre et d’aluminium qui se pose comme une seconde peau sur le bâtiment s’avère très utile puisqu’elle protège des intempéries, des incendies, assure une meilleure isolation et donne une touche design à votre construction.

Si vous avez peur de la surchauffe en été, liée à la grande surface de vitrage, sachez qu’il existe de nombreuses façons de protéger un bâtiment du soleil. Parfois même dès le choix du vitrage. Protections fixes, mobiles, permanentes, voici quelques-unes des protections solaires disponibles sur le marché.

Se protéger du soleil, pourquoi ?

Il vaut mieux réfléchir aux protections solaires en amont de la réalisation d’un bâtiment pour optimiser les apports de chaleur et de lumière, selon les saisons et l’orientation de la future construction. Avec un bâtiment bien conçu, on réduit aussi sa facture énergétique et le besoin en ressources (gaz, électricité, bois de chauffage, etc.).

En outre, la norme RT 2012, applicable à tous les bâtiments neufs (à usage d’habitation ou tertiaire), prévoit que le bâtiment soit inondé de lumière naturelle : la surface totale des vitrages doit être supérieure ou égale à 1/6 de la surface habitable.

Il est donc essentiel de réfléchir à se protéger de la chaleur (risque de surchauffe en été ou lors d’épisodes caniculaires) et à restreindre l’éblouissement. L’ajout de protections solaires va permettre de faire varier les caractéristiques des baies vitrées selon la saison, la température extérieure, l’ensoleillement et les besoins des personnes qui occupent le bâtiment.

Les protections solaires mobiles : le volet-roulant et le BSO

Les dispositifs mobiles, plus ou moins occultants, sont nombreux. En intérieur, on peut bien sûr disposer des protections mobiles type stores (vénitiens, à lamelle, toile) ou rideaux. L’efficacité de ces solutions est relative et pas toujours esthétique ou pratique.

Les plus efficaces (à plus de 80 %) restent les dispositifs placés à l’extérieur du bâtiment, comme les brise-soleils ou les volets roulants. De plus en plus, les bâtiments sont équipés de brise-soleils à lames orientables (BSO), sur câbles ou sur coulisses, car ils laissent passer la lumière tout en jouant en améliorant fortement le confort thermique et en apportant une occultation plus agile (lames orientables).

Plus classiques et plus occultants, les volets roulants sont également très performants pour réguler l’apport thermique et limiter les déperditions de chaleur en hiver. Ils offrent aussi l’avantage de constituer une barrière anti-effraction. Attention, toutefois, le volet peut, selon son remplissage (lame, vantail plein, persienne) et son matériau de base (PVC, aluminium, bois), offrir des performances différentes. Les BSO et volets-roulants sont les solutions les moins chères et les plus simples à installer.

Les « masques » solaires ou protections fixes

Un « masque solaire » se définit comme tout élément qui protège des rayons du soleil et donc de l’apport lumineux et calorifique. Il existe des masques solaires naturels et des masques solaires architecturaux (bâtiments, mobiliers urbains, ponts, éléments architecturaux de la maison...)

Sachez d’abord que la végétation environnante est un excellent masque solaire. Végétaliser l’environnement direct du bâtiment permet en effet d’apporter une protection solaire efficace. Si vous plantez proche de la façade ouest du bâtiment des arbres et arbustes à feuilles caduques, vous aurez une filtration des rayons du soleil qui varie avec les saisons : plus de soleil en hiver et moins en été.

Par ailleurs, on peut créer des masques solaires architecturaux, comme les casquettes, les flancs, les loggias et les patios ou vis-à-vis. Ces ouvrages de maçonnerie sont installés autour des vitrages et créent de l’ombre selon la hauteur du soleil dans le ciel (saison, heure du jour), la taille et la forme du vitrage, les dimensions du masque et son orientation.

Les films adhésifs, électrostatiques ou intégrés

Il existe tout un panel de films adhésifs (qu’on colle sur le vitrage) de qualités différentes. Ces films atténuent la chaleur et réduisent l’éblouissement. On peut les installer sur le vitrage à l’intérieur ou à l’extérieur.

Dans les régions du Nord de l’Europe, qui ont quatre saisons et bénéficient d’un ensoleillement qui varie beaucoup, ce type de protection est souvent utilisée en rénovation, rarement pour de la construction neuve. Le film électrostatique est, quant à lui, repositionnable, et peut être utilisé selon les besoins.

En outre, une autre solution s’impose aujourd’hui : le contrôle solaire intégré au vitrage. Ces vitrages spéciaux possèdent des couches qui réfléchissent et/ou absorbent la lumière.

Ces « films » permanents assurent jusqu’à 80 % de filtration des transmissions d’énergie solaire mais sans empêcher la transmission lumineuse (même luminosité qu’avec des vitrages clairs) et ce dispositif très résistant ne nécessite aucun entretien. Notez que ces vitrages spéciaux coûtent plus chers à l’achat.